En ostéopathie, vous entendrez parlez de dysfonction, pas de lésion.
Cette dernière notion, très médicale, implique une notion de dégât tissulaire que n’implique pas forcément la dysfonction ostéopathique, appelée également parfois dysfonction somatique.
Celle-ci est plutôt synonyme de restriction de mouvement ou de restriction de possibilité de déformation.
C’est d’abord un problème d’ordre neurologique, ensuite de déformabilité tissulaire (cf. concept de "Tenségrité").
En effet, si la structure (une articulation par exemple) est atteinte, la fonction est altérée. La fonction peut être altérée pour d’autres raisons que l’atteinte de la structure : problèmes neurologiques (sommation d’influx réflexes sur les centres médullaires) et / ou vasculaires (ischémie, congestion), puis survient un problème de déformabilité des tissus (oedème, fibrose).
Ainsi la mobilité de la structure va être ralentie dans un ou plusieurs plans de l’espace et donc la fonction que cette structure gouverne sera perturbée.
La restriction de la mobilité ou de la déformabilité des tissus s’apprécie dans les macromouvements et dans les micromouvements.
Elle constitue la dysfonction ostéopathique.
La recherche des dysfonctions ostéopathiques et de leur relation entre elles est au cœur de l’acte d’ostéopathie et se pratique manuellement.
Le diagnostic ostéopathique ne remplace pas le diagnostic médical, il le complète.
Le but est de mettre en évidence et de détecter ce qu’il est convenu d’appeler une dysfonction ostéopathique (D.O.).
A l’origine, il s’agit d’un trouble local de la régulation neuro-musculaire qui induit une ou des contractures musculaires plus ou moins importantes.
Ces contractures perturbent la fluidité d’un mouvement et se traduisent cliniquement par une palette de symptômes : une boiterie, une lombalgie, une attitude ou un comportement inhabituel traduisant une gêne.
Le diagnostic consistera à localiser la restriction de mobilité de l’articulation ou de la chaîne musculo-tendineuse.
La contracture initiale est rarement seule. En effet la dysfonction initiale peut être asymptomatique parce que le sujet compense pour pouvoir "avancer", jusqu’à déclarer une dysfonction secondaire, conséquence de la première.
Le praticien doit identifier les dysfonctions et les hiérarchiser les unes par rapport aux autres pour réussir à traiter toutes celles qui sont importantes.
De la surface de la peau à la profondeur d’une articulation, il y a tout un empilement de structures tissulaires étagées : le tissu conjonctif, les aponévroses, les muscles et les tendons, les articulations avec leur capsule synoviale, leurs facettes articulaires et leurs ligaments.
Tous ces niveaux peuvent être le siège de dysfonctions primaires ou secondaires.
Le diagnostic consistera à tester la mobilité de tous ces niveaux et de les intégrer dans le schéma d’une dynamique pathogénique cohérente.
Un des avantages du diagnostic ostéopathique - et non des moindres - est qu’il est très apprécié des animaux…