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Publié : 14 décembre 2012

L’ostéopathie animale en danger...

Et si les animaux et leurs propriétaires devenaient les vrais perdants de "l’ouverture" de l’ostéopathie animale….

Un petit retour en arrière de quelques mois…

Jusqu’à l’été 2011, seuls les titulaires du Doctorat Vétérinaire, ayant suivi une formation spécifique, pouvaient exercer l’ostéopathie animale.

En France, 3 instituts agréés (ENVN, IMOAV, AVETAO) les forment (3 ans d’études supplémentaires) autour d’un référentiel de compétences commun, dûment sanctionné par un examen et un diplôme en fin d’études.

Janvier - juillet 2011 : le "putsch"...

En juillet 2011, sous la pression d’ostéopathes animaliers non vétérinaires organisés en association, une loi mettait fin à l’obligation d’être vétérinaire pour exercer l’ostéopathie animale.

Pour moraliser cette profession face aux nombreux charlatans qui s’auto-proclament "ostéopathes" sans avoir reçu de formation correcte, un groupe de travail mixte (vétérinaires, ostéopathes humains, ostéopathes non vétérinaires) proposait d’encadrer l’accès des non-vétérinaires à cette profession en obligeant les instituts de formation à demander un agrément et en proposant un référentiel de compétences solide, socle commun de connaissances indispensables à une pratique sérieuse de l’ostéopathie animale.

... Et aujourd’hui ?

Malgré les débats*, les discussions, les réunions et sous la pression de lobbies financiers puissants (la formation à l’ostéopathie animale est un marché très lucratif pour les instituts de formation), le Ministère de l’Agriculture semble avoir fait marche arrière et, alors même que les décrets d’application de la loi sont à paraitre, ils sont d’ores et déjà vidés de leur fondements : l’agrément ne sera plus indispensable aux instituts et aucun référentiel de connaissances minimales - donc aucun contrôle du contenu de ces formations - ne pourra être envisagé….

 Quelle valeur pour le futur "diplôme" de ces étudiants qui sortiront en masse d’instituts qui formeront en 3 ans ou… 3 jours ?!

 Quelle sélection si ce n’est financière, garantira que l’étudiant est admis pour ses compétences et non pour son portefeuille ou son entregent ?

 Quelle garantie, pour le client qui fera appel à un de ces praticiens, que celui-ci pourra manipuler sans risque son animal ?

 Comment imaginer qu’un praticien non ou mal formé pourra reconnaitre une boiterie traitable par ostéopathie de celle qu’il ne faut surtout pas manipuler ?

Ce sera donc au propriétaire de "faire le tri" dans cette anarchie sans en avoir les moyens puisque certaines personnes, se prétendant déjà ostéopathes pour chiens et chevaux, s’enorgueillissent de diplômes issus d’instituts aux noms pompeux mais sans valeur réelle.

Pour le moment, il est plus facile de faire confiance à un ostéopathe vétérinaire mais qu’en sera t-’il après la parution des décrets d’application de la loi ?....

Pour encadrer ces formations brutalement ouvertes sans garde-fou, signez et diffusez largement la pétition pour l’encadrement des formations à l’ostéopathie animale :
www.mesopinions.com/petition/sante/encadrement-formations-osteopathie-animale/9270

Si plusieurs milliers de personnes se mobilisent pour appuyer la moralisation de cet exercice, peut-être que le Ministère les entendra ... au-dessus des lobbies financiers.

Merci !

Catherine LAURENT

*Pour plus de détails sur ces réunions et travaux lire cet article

Voir en ligne : Pétition pour l’encadrement des formations à l’ostéopathie animale